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dimanche 3 octobre 2004

Armelle et l'oiseau

Couverture de Armelle et l'oiseau.Armelle et l'oiseau est la première BD d'Antoine Dodé, dessinée en noir/blanc. Armelle est une jeune fille (je lui donnerais entre neuf et douze ans, mais sans certitude), qui habite depuis peu en ville avec son père et sa sœur. Elle vit ce changement de manière difficile et aussi bien la maison à la campagne que sa mère qu'ils ont laissé là-bas lui manquent. Mais la situation semble s'améliorer le jour où elle découvre un oisillon, recouvert de puces et de tiques, devant chez elle. Elle le sauve, le soigne et en fait son ami. Par contre, à l'école, tout ne se passe pas pour le mieux... Armelle devient très rapidement la souffre-douleur de sa classe, principalement parce qu'elle préfère la compagnie des petits animaux et des insectes à celle de ses camarades de classe. La disparition puis le retour de Jeannot (l'oisillon devenu grand) amènera encore beaucoup de changements dans la vie d'Armelle.

Le style de dessin semble très proche de celui de Frederik Peeters (particulièrement de son travail sur Koma) et colle à merveille à cette ambiance de poésie noire. Une ambiance somme toute dure mais à laquelle on adhère très vite. Bien entendu, cet album n'est pas exempt de quelques défauts d'une première BD, notamment un scénario qui se termine un peu abruptement. Mais cet album est mon coup de cœur du moment.

Édité par les éditions Carabas, dans la collection Alternative.

Tales of the wind

Pochette du disque "Tales of the wind" de Mich Gerber.Tales of the wind, tel est le titre du nouvel album de Mich Gerber. Mich Gerber est un contrebassiste avec une formation de musicien classique qui a préféré finalement se diriger vers une voie plus électronique. Il utilise notamment un sampler pour enregistrer en direct sa contrebasse, faire tourner les boucles qu'il vient d'enregistrer et continuer à jouer par dessus. On a ainsi souvent l'impression qu'il y a de deux à quatre contrebasses qui jouent en même temps.

Première chose à remarquer avec ce nouvel album, il est édité par Blue Note, label mythique de jazz s'il en est. Ensuite, à l'écoute, on constate que cet album n'est plus simplement instrumental. La chanteuse de Lunik vient en effet poser sa voix sur deux morceaux de l'album. La majorité des titres des morceaux sont des noms de vents (Tramontana, Zephjr, ...) et les ambiances des morceaux collent à merveille avec cette idée. On trouve en effet des ambiances très éthérées, nettement moins « démonstratives » que dans les albums précédents.

Un excellent album pour se détendre dans un bon fauteuil avec un verre à la main. D'ailleurs, pour juger, deux morceaux dans la radio ! You remain, avec Jaël, la chanteuse de Lunik, et Tramontana, instrumental.

Burning Heads

Ce soir, premier concert au Romandie, le nouveau club rock lausannois.[1] Mais peut-on vraiment parler de club, quand ils n'ont l'autorisation de faire que dix soirées par année ? Au programme ce soir, il y avait Safety Catch, Burning Heads et Uncommonmenfrommars. Une soirée punk-rock donc...

Première impression : y a plus de doutes, je me fais vieux !! Très peu de gens de ma génération, et les rares qui sont présents sont les piliers que l'on retrouve à chaque concert. Mais il est vrai que c'est également peu étonnant étant donné le ton musical de la soirée.

Safety Catch ouvrent le bal... Son de mauvaise qualité, peu d'originalité, visiblement aussi peu d'expérience. Ce n'était vraiment pas ma tasse de thé, et je n'ai pas aimé.

Burning Heads : une bonne dose d'énergie, des compositions qui tournent. On sent là le groupe qui a l'habitude de tourner et du public. C'était le groupe pour lequel je venais, et je n'ai pas été déçu. J'ai par contre un peu moins croché sur leurs morceaux reggae-dub, j'ai trouvé que cela sonnait un peu faux par rapport à leurs autres morceaux.

Uncommonmenfrommars : le groupe avec le nom le plus difficile à écrire sans faute. Une découverte pour moi (je connaissais un peu leurs morceaux, mais je n'avais jamais approfondi cette écoute). Là aussi, on sent les vieux briscards de la scène, beaucoup d'énergie, pas mal d'échanges avec le public et des compositions qui tiennent la route (à l'exception de certaines paroles de leurs chansons... mais on ne vient pas à un concert de punk rock pour écouter du Verlaine ;-) ) Vraiment une bonne découverte.

Mise à jour, 7 octobre 2004 : Deux photos de ce concert sont maintenant visibles sur mon photoblog : une première du chanteur des Burning Heads et la deuxième du batteur des Uncommonmenfrommars.

Notes

[1] Lausanne est une ville sans salle de concerts depuis maintenant près de six ans. Il y a quelques mois, un lieu avait enfin été attribué à une association se battant depuis longtemps pour l'ouverture d'un club, mais des oppositions bloquent pour l'instant le projet. Au début de l'été, la municipalité leur a proposé de réaffecter en attendant un cinéma qui venait d'être fermé. La soirée d'ouverture a eu lieu il y a deux semaines, et le premier concert ce soir.

<ma_vie>En allant à ce concert, j'avais à la fois la crainte et l'espoir d'y recroiser Elle. Au final, cette crainte s'est révélée exacte. Elle est toujours aussi belle, cela m'a fait toujours aussi mal de la voir et nos échanges n'ont jamais été aussi civils et froids que ce soir... C'est maintenant confirmé, je n'ai plus aucun moyen de la contacter... J'ai également le sentiment qu'Elle et une de ses amies ont ensuite parlé de moi, probablement pour dire à quel point je suis lamentable... Je suis actuellement dans un état d'esprit où j'ai envie d'ouvrir une bouteille d'alcool et de prendre une cuite phénomènale, ou d'ouvrir un pot de glace et le manger en regardant une merde à la TV... mais puisque je ne bois pas d'alcool et n'ai pas de glace dans mon frigo, je vais plutôt aller me morfondre dans mon lit et essayer de faire passer tout ça en me plongeant dans la lecture.</ma_vie>