Bienvenue au Paradis
Par ȷulmud le lundi 13 décembre 2004, 22:18 - Théâtre - Lien permanent
C'est le titre de la dernière création de la compagnie Les Épis Noirs, un mélange de jeux de mots, de théâtre et de concert. Beaucoup d'humour, une énergie virevoltante et un bonheur immense pour le spectateur.
Après avoir longuement présenté leur pièce à Avignon cet été, la compagnie des Épis Noirs était de passage par ma ville pour nous présenter leur dernier spectacle, Bienvenue au Paradis. Dès le début, Créon nous met au courant : c'est une tragédie que nous allons voir ce soir, et un des personnages principaux mourra avant la fin de la soirée. Cette tragédie va même jusqu'à respecter les principes séculaires du théâtre français : unité de temps, unité de lieu (et je ne sais plus quels sont les autres... mes études sont vraiment trop lointaines maintenant).
L'histoire : Alexandre, fils de Créon (le propriétaire du château « Au paradis »), est amoureux de Manon, fille de Jocaste et Œdipe (le jardinier de Créon). Jocaste et Créon décident de les marier afin de cacher une tragédie familiale qui vient de se produire. En plus de ces quatre personnages (Œdipe n'apparaît pas dans la pièce), on rencontre encore le garde du château et Claire, la petite sœur de Manon. Ah, et il y a aussi le messager (de mauvais augure, comme il se doit) et Zeus qui font une apparition.
Mais pour une tragédie, qu'est-ce qu'on rigole ! Les dialogues sont truffés de jeux de mots fins, les acteurs sont excellents et ils n'hésitent pas à pousser la chansonnette (accordéon, basse électrique, maracas (Tiens, la voilà ta racasse !
), etc.) quand la situation le demande. Créon a un côté comte de Dracula qui sied à merveille à son personnage fourbe et manipulateur. J'ai vraiment passé un excellent moment de détente et de rire, et je vais en garder de bons souvenirs pendant longtemps.
À noter qu'ils présenteront ce spectacle à Paris dès le 1er février 2005, au théâtre de Ménilmontant.
Commentaires
Et à propos de musique, je découvre (tard) que tu as mis du Saul Williams dans ta radio blog, c'est coool ! J'adore ce slammeur, tu connais son album ? Ça vaut vraiment le coup de le découvrir (surtout quand on comprend l'anglais quand même, les paroles sont fantastique de poésie et de rythme)...
Quel album ? Son premier, Amethyst Rockstar ? Bien sûr... c'est directement de là que j'ai tiré le morceau. Son nouvel album, Saul Williams, sorti il y a deux mois ? Pas encore pu l'écouter, puisqu'il est au « bénéfice » d'une distribution absolument déficiente qui le rend introuvable par ici... Faudrait que je le commande sur le Net, mais pas encore pris le temps de le faire... Tu as vu le film Slam ? Saul Williams en est l'interprète principal et le film date d'avant son premier album... J'en ai parlé (un peu) dans ce billet annonçant l'ajout de Saul dans la radio.